Le jalon posé par les Samu-Urgences de Maroc ne prend que plus d’importance du fait que le Maroc est parmi les pays les plus vulnérables aux catastrophes liées aux rassemblements événementiels.
Dans beaucoup de discussions autour des catastrophes et des situations d’urgence, on affirme couramment que la catastrophe fait émerger l’urgence, et le plus souvent, les deux termes sont utilisés de manière interchangeable. D'autre part, les auteurs français et américains s'accordent à définir intuitivement un rassemblement de foule à partir de 1000 personnes réunies pour un événement, en un même lieu et pendant une durée de temps déterminée. De plus, le simple fait qu’un grand nombre de personnes soient réunies en un même endroit crée des risques et des potentiels d’accident qui peuvent aboutir à une catastrophe en ce lieu précis pendant une période déterminée.
En effet, Thébault (2015) confirme qu’il faut douter de l'efficacité du Service d‘Aide Médicale Urgente (SAMU) après la faible prise en charge des victimes des attentats du 13 novembre 2015 en France sur les lieux des catastrophes ainsi que durant l’évacuation vers les hôpitaux.
Au Maroc, malgré la surveillance médicale des SAMU Marocains, le taux de mortalité et de morbidité ne cesse pas d’augmenter en cas de catastrophe conflictuelle, même les patients admis ultérieurement aux services d’accueil des urgences (SAU) ont le pronostic sur le point de s’engager.
DAGHI Mohamed (Urgentiste-Réanimateur)