A – Rappel.
1.
Définition :
L’appendicite aigue est l’inflammation de l’appendice qui
peut aller de l’inflammation simple jusqu’à la gangrène en passant par
l’appendicite suppurée ou abcédée. La gangrène peut survenir en quelques
heures. Cette pathologie est la première cause d’intervention chirurgicale en
urgence. Du fait d’une présentation clinique trompeuse, le taux de la parotomie blanche reste relativement élevé: 20% à 30%.
2.
Causes et ou mécanismes :
L’inflammation appendiculaire n’a pas
d’origine connue. L’appendice est un organe mobile localisé en avant du caecum,
mais les localisations ectopiques sont fréquentes : sous hépatique, rétro
caecale et plus rarement méso caeliaque et pelvienne.
3.
Forme typique : crise iliaque droite
•
Douleur
abdominale avec maximum de défense au niveau
de la fosse iliaque droite,
•
Fièvre à 38 – 38.5°C,
Fièvre à 38 – 38.5°C,
•
Nausées
ou vomissement,
•
Constipation
parfois transit normal,
•
Tachycardie,
•
Langue
saburrale,
•
Douleur
pelvienne droite (exacerbée au toucher rectal),
•
NFS :
montre une hyperleucocytose,
•
Evolution
en absence de traitement est imprévisible.
Traitement :
A – réanimation
courte : Perfusion d’électrolytes + antibiotiques
B – Appendicectomie
C- Lavage au sérum chaud
en abondance
D- Drainage si abcès ou
péritonite
E- En cas de
plastron : Perfusion d’électrolytes + antibiotiques pendant 9 jours puis
appendicectomie.
B- Rôle infirmier dans la PEC d’un patient ayant une appendicite aigue
1. Au niveau du service de l’accueil et des urgences (SAU):
Le rôle consiste à :
v Accueillir le malade et l’installer
confortablement ;
v Rassurer le malade et sa famille et les mettre
en confiance;
v Avertir l’équipe médico-chirurgicale;
v Compléter le dossier médical ;
l’interrogatoire :
è Sexe, âge, principaux antécédents, médicaux et
chirurgicaux,
è Apprécier l’état général et l’état de choc et
apprécier le degré de la déshydratation,
è S’informer de la fréquence et l’abondance des
vomissements,
è Préciser l’heure de l’apparition des douleurs,
v Noter les principales variations de la T.A. le
pouls, la température, la coloration des téguments, notion de soif,….
v Effectuer les bilans sanguins d’urgence :
Analyses d’urine, bilan sanguin (NFS, Urée, Glycémie, Groupe sanguin et facteur RH, Taux de prothrombine…)
et les envoyer immédiatement au labo.
v Prendre une voie veineuse pour rétablir l’état
d’hydratation et assurer la réanimation
hydro électrolytique,
v Préparer en urgence le malade et effectuer les
éventuels examens complémentaires demandés (Echographie abdominale, ASP, TDM
abdominale),
v Administrer les traitements prescris
(antalgiques, antibiotiques…), et éventuellement la prémédication anesthésique,
v S’il s’agit d’un plastron appendiculaire,
Mettre une vessie de glace pour calmer la douleur et appliquer la thérapeutique
prescrite (ATB…).
v Effectuer un champ opératoire très large;
v Aider le malade à se déshabiller, lui mettre
les bottes de flanelle et lui recouvrir les cheveux d’un jersey ;
v Demander au malade d’enlever la prothèse
dentaire et les bijoux,
v Noter tous les soins sur le dossier de soins
infirmiers,
v Accompagner le malade jusqu’à la salle
d’opération.
Si le
malade sera hospitalisé en service spécialisé :
v Noter tous les soins sur le dossier de soins
infirmiers,
v Coordonner avec le service spécialisé.
2. Au niveau du service hospitalier:
Le rôle infirmier consiste à :
v Accueillir le malade et la famille,
v L’installer confortablement, le mettre en repos
et le rassurer,
v S’informer de la date et l’heure de
l’intervention,
v Commencer la préparation préopératoire :
§ Compléter le dossier de soins infirmiers
(antécédents….)
§ Effectuer les examens demandés,
§ Préparer le malade pour les éventuels examens
complémentaires,
§ Continuer la réhydratation, sinon prendre une
voie veineuse,
§ Administrer les thérapeutiques prescrites
(antalgiques, ATB…)
§ Assurer les soins préopératoires (voir
préparation préopératoire)
§ Compléter le dossier de soins infirmiers,
§ Accompagner le malade au bloc opératoire avec
son dossier,
§ Préparer le lit du malade,
§ Préparer
le nécessaire pour la réanimation postopératoire.
Au
retour de l’opéré :
v Commencer les soins et la surveillance
postopératoire :
§ Mettre le malade en position confortable (selon
l’état et le degré de conscience…),
§ Vérifier la perfusion, la bonne position du
cathéter, la nature du sérum en cours et son débit, repiquer, si besoin, le
patient de façon à garder une veine pour la réanimation postopératoire.
§ Surveiller les paramètres : pouls, tension
artérielle, température, faciès, couleur des téguments, signes de choc…
§ Surveiller l'état du pansement,
§ Administrer les thérapeutiques prescrites,
§ Continuer la surveillance post opératoire (voir
cours sur la surveillance postopératoire) : Réhydratation parentérale,
Reprise progressive de l’alimentation, premier lever, toilette et propreté…..
§ Surveiller et dépister les éventuelles
complications,
§ Compléter et tenir à jour le dossier de soins
infirmiers (feuille de température, de réanimation….).